Je suis sous le charme ... mignon, affectueux, sociable !

La promenade matinale en calèche a failli être compromise à cause de la pluie.
Après quelques minutes d'attente, nous avons tout de même décidé de partir voir le vide-grenier de Gramat. Le soleil n'a pas été de la partie mais pas une goutte de pluie n'est tombée, quelle chance !
Lancelot et Laura ont été parfaits comme à leur habitude, en forme et aux ordres, quel plaisir !

Très bon souvenir de cette promenade en compagnie de nos amis et fidèles vacanciers venus de Haute Saône, Chantal et Gérard.

Le 24 avril, Alpha a été découvert par papa alors qu'il tétait.  Iasmine s'est débrouillée toute seule comme une grande. C'est un joli petit mâle que voilà avec des aptitudes certaines pour l'attelage. Il est bai (et oui papa, je te l'avais dit en génétique équine, le croisement d'un noir avec un bai ça fait du bai, même si là il est clair et qu'il foncera en grandissant). 2 balzanes aux postérieurs comme sa maman (on ne pourra pas dire, trois ... cheval de roi).

Rassemblement général, nous entrons en ville "Luzech" nous attend avec plusieurs centaines d'habitants qui nous font une haie d'honneur jusqu'au centre ville.
Ici c'est la ville du président de l'association des propriétaires, Abdon, ancien maire adjoint, toujours rugbymen dans sa tête, organisateur hors pair, gentil au possible, conducteur de la voiture éclaireuse, tout, tout et tout, même un ami !
Le vacarme des sonnailles ne suffisant pas, la ville nous accueille avec un orchestre folklorique de 8 musiciens. Les brebis sont parquées place centrale, nos chevaux s'exposent au public ... discussion générale, admiration, commentaires divers, micros, exposés et une heure passe au contact des curieux.

La destination finale reste "Berrié", à 3 kms de cette ville, au sommet d'une autre colline... une côte infernale nous y conduit ... 3 kms difficiles pour nos bêtes comme pour les marcheurs.
Nous avons décidés de partir en tête avec nos Haflingers ensuite chacun choisira son rythme... surtout pas de convoi, c'est trop dur, chacun définira sa cadence.
Partis au trot rapide, Laura et Lancelot ralentiront bientôt faute de pouvoir suivre un autre attelage. Puis tantôt au pas, tantôt au trot, ils graviront fiers mais ruisselants cette maudite pente. L'herbe tendre les attend sur l'estive nouvelle, de l'eau fraîche et 3 heures de repos.
Les moutons arrivent, les marcheurs aussi, pique-nique géant avec dégustation d'agneaux fermiers du Quercy (comme le premier jour à Bonnecoste), jeux pour enfants, travail des chiens de troupeaux, tonte de quelques moutons.

Remerciements à tous les pédestres, surtout à ceux qui ont tenus les 5 jours, nous abandonnons nos moutons aux mains de nos deux nouveaux bergers engagés pour la saison 2010, Angélique et Frédéric. Nous chargeons chevaux et voitures ... six jours de transhumance s'achèvent pour nous... Quantité de présents nous certifient qu'ils reviendront nous accompagner en 2011.
Quelle aventure !!! que de rencontres !!! Merci à vous

Samedi 17 avril

La tête de papa résonne encore du tintamarre de notre réveil écologique (Fripounet, notre âne si fidèle). Comme tous les matins : soins aux animaux, pansage, harnachement, mise à la voiture et c'est déjà plusieurs centaines de pédestres qui attendent le départ du convoi.
Au départ on peut voir, les attelages en tête, puis la voiture éclaireuse, 5 ou 6 bergers (maman est parmi eux), 500 moutons maintenant rassemblés (car depuis le départ d'autres éleveurs nous ont rejoints), quelques bergers ou propriétaires qui canalisent le troupeau à l'aide de leurs chiens (merci les border collie), l'âne Fripounet ainsi que l'âne de Jean-Louis, Cacao (qui a rejoint le cortège pour le dernier jour, a charge pour lui de transporter sur son bât des enfants qui peinent à y trouver leur place tant la file d'attente est longue) et des centaines de pédestres qui ferment la marche à leur gré et à l'allure qui leur siet (des causants, des taciturnes, des pros de chez Nike, des doux, des râleurs et surtout comme on dit par chez nous beaucoup de "braves gens" !!!).

Nous descendons au pas sur la ville de Luzech, le dénivelé est impressionnant, la vallée du Lot s'étale devant nous, des vignes en terrasse nous bordent tantôt à droite, tantôt à gauche, voilà le château de la Reine du Danemark, ces vignes lui appartiennent, pas des hectares mais quelques rangées plantées sur d'étroites corniches dans la falaise.
Les freins de la calèche recommencent à fumer (hier soir pourtant Henri m'a aidé à remettre un cylindre neuf sur mon hippomobile dont les freins avaient bloqués mes roues dans l'après-midi précédente). Nous laissons refroidir en attendant que les moutons descendent vers nous.